En 1806, au lendemain de sa victoire à Austerlitz face aux Autrichiens et aux Russes, Napoléon 1ᵉʳ décide d’ériger l’Arc de Triomphe à l’honneur de la gloire de la Grande Armée.
Dans un premier temps Napoléon, désire l’intégrer dans la place de la Bastille, lieu symbolique de la Révolution Française où l’ancienne forteresse fut détruite entre le 14 juillet 1789 et le 14 juillet 1790, mais un certain Nompère de Champagny, ministre de l’Intérieur lui propose le quartier de Chaillot totalement désert et faire de l’Empereur l’architecte d’un somptueux quartier impérial.
Napoléon hésite encore sur le monument du nouveau quartier impérial. Il a déjà ordonné la construction du carrousel du Louvre et dans sa tête il y a un projet fou : un gigantesque éléphant dont l’intérieur serait aménagé en musée à la gloire de l’empereur. Oui, ce n’est pas ne pas une blague… L’Arc de triomphe a bien failli être un éléphant ! Victor Hugo le décrit 50 ans plus tard dans son célèbre roman “Les misérables”.
La première pierre du monument est posée le 15 août 1806, jour de l’anniversaire de Napoléon, mais on ne sait toujours pas à quoi ressemblera le monument ! En 1814, on l’amène sur l’île Sainte-Hélène et il ne verra jamais son arc de triomphe.
Pendant neuf ans, les travaux sont interrompus et il faut attendre 1823 pour que Louis XVIII (frère cadet de Louis XVI en exiler sous la Révolution Française et le premier Empire), se décide à continuer les travaux, mais, malheureusement pour lui, il est le dernier roi mort sur le trône en 1824 sans descendance et est inhumé à la basilique Saint-Denis, la dernière demeure des rois et reines de France.
Cela sera Louis-Philippe 1ᵉʳ, Roi des Français qui prend le pouvoir après la révolution 1830 que décide de continuer les travaux. En 1836, 30 ans après le début de la construction de l’Arc de triomphe, fortement inspiré des arcs de la Rome antique, haut lieu des grandes manifestations nationales est inauguré par le roi des Français qui le dédie aux armées de la révolution et pour rendre hommage à la gloire de la Grande Armée Napoléonienne.
Le tombeau du soldat inconnu, le symbole du sacrifice de tous qui sont morts sur les champs de bataille pour la libération de France, est inhumé sur le terre-plein en 1921. Afin d’éviter que le tombeau du Soldat inconnu ne sombre dans l’oubli, la flamme du souvenir est ravivée tous les jours à 18 h 30 depuis le 11 novembre 1923.