Le 24 mai 1670, Louis XIV, le Roi-Soleil, décide de mettre en œuvre l’édification de l’Hôtel Royal des Invalides pour recevoir les soldats blessés, invalides ou vétérans mutilés de fait de guerre, de le plus Grande armée de l’Europe. Il confie la construction à l’architecte Libéral bruant (1671 à 1676).
Pendant la Révolution française (1789 à 1799), l’Hôtel des Invalides fut victime des nombreux actes de vandalisme et menacé de disparition, mais Napoléon Ier, visionnaire et respectueux de l’égalité entre citoyens, pour gagner le cœur des soldats et réconcilier les Français épuisés par dix ans d’instabilité politique et des conflits militaires, décide de décaler d’un jour l’anniversaire de la prise de la Bastille, pour offrir une fastueuse cérémonie (le 15 juillet 1804) aux Invalides pour la toute première remise de médailles de la Légion d’Honneur, la plus haute distinction nationale, à “ses soldats et ses savants” méritants.
En 1840, le roi Louis-Philippe décide de rapatrier le corps de Napoléon 1ᵉʳ mort en exile le 5 mai 1821, sur l’île de Sainte-Hélène pour le faire enterrer à Paris. Après une longue réflexion, l’Hôtel Royal des Invalides a été choisi pour des raisons symboliques à l’histoire militaire et des raisons pratiques pour accueillir le corps de l’Empereur, le 02 avril 1861. C’est son neveu l’empereur Napoléon III qui est au pouvoir.
L’Hôtel Royal des Invalides est aujourd’hui, l’un des monuments les plus prestigieux de Paris avec son célèbre Dôme doré (réalisé par Mansard), qui conserve toujours sa fonction d’hôpital-hospice pour accueillir les combattants de l’armée. Il abrite aujourd’hui, une admirable collection d’artillerie de 60 canons retraçant 200 ans d’histoire dans la cour d’honneur, des sculptures et statues incontournables, plusieurs musées : le musée de plans reliefs, inauguré en 1997, qui nous permet d’avoir la notion de frontière militaire de chaque région avec ses 28 plans-reliefs des fortifications de la manche ; le musée des armées qui présente l’une des plus exceptionnelles collections d’histoire militaire de France, voire du monde (de Louis XIV à Napoléon III, ainsi que les deux guerres mondiales) et le musée de l’Ordre de la Libération, dédié à l’ordre mythique fondé par général de Gaulle qui témoigne le parcours des combattants, résistants et déportés de la France libre, pendant la deuxième guerre mondiale, ainsi que ses deux églises : l’église Saint-Louis des Invalides (dit “des soldats”) témoignage de la foi par Louis XIV et l’Église du Dôme ou se trouve l’imposant tombeau de Napoléon 1er , l’Empereur des Français.